The Beatles
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Album The Beatles 1967-1970 (1973)
The Beatles 1967-1970 (1973)
sorti le 20 avril 1973, Apple (EMI) CDS 7970392
produit par George Martin
Les titres de l'album :
- Strawberry Fields For Ever
enregistré les 24, 28, 29 novembre, 8, 9, 15, 21 et le 22 décembre 1966
John Lennon: chant, piano / Paul McCartney: basse, mellotron, bongos
George Harrison: tympanon / Ringo Starr: batterie, maracas
(tambourin: Mal Evans / trompettes: Greg Bowen, Tony Fisher, Stanley Roderick, Derek Watkins
violoncelles: John Hall, Norman Jones, Derek Simpson
clarinettes: Robert Burns, Henry McKenzie, Franck Reidy)
sorti en single (Strawberry Fields Forever / Penny Lane) le 17 février 1967
et en EP (Strawberry Fields Forever / And Your Bird Can Sing / Penny Lane / I'm Only Sleeping) en France
Enregistré au début des sessions de "Sgt. Pepper", le morceau ne sorti que sous la forme d'un extraordinaire 45 tours (puis ensuite sur "Magical Mystery Tour") avec "Penny Lane" en face B; les deux morceaux du disque nécessitèrent cent cinq heures d'enregistrement.
John composa la première esquisse de "Strawberry Fields Forever" à Almerìa, en Espagne, tandis qu'il tournait le film anti-militariste de Dick Lester "How I Won The War". Il y évoque avec nostalgie l'orphelinat liverpudien où l'emmenait parfois sa tante Mimi lors de la fête annuelle. L'ère psychédélique des Beatles, déjà amorcée avec "Revolver" (1966) et qui sera le sceau de "Sgt. Pepper", est plus que jamais en route.
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Penny Lane
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Sergeant Pepper's Lonely Heart's Club Band
enregistré les 1er et 2 février et les 3 et 6 mars 1967
le 1er avril 1967 ("Reprise") au studio 2 et studio 1 ("Reprise") d'Abbey Road
Paul McCartney: chant, basse, guitare / George Harrison: guitare
John Lennon: guitare / Ringo Starr: batterie, tambourin
(James Buck, Neil Sanders, Tony Randall, John Burden: cuivres)
prise 10 / ingénieurs du son: Geoff Emerick et Richard Lush
Bien que co-signée, cette pièce fut écrite par Paul McCartney, comme d'ailleurs la plupart des morceaux de l'album. Voici là l'une des meilleures introductions d'album où se mèlent cuivres et guitares saturées; le nom de cet orchestre imaginaire, avec Billy Shears à la batterie comme l'annonce Paul, vient vraisemblablement du jeu de mot "salt and pepper" et en référence à la boisson gazeuse américaine Dr Pepper. De plus, la notoriété exacerbée des Beatles poussa Paul à concevoir l'album d'un groupe fictif, à la fois désuet à travers son accoutrement militaro-psychédélique, et très ancré dans son temps: l'intention de Paul McCartney était de trouver un nom pouvant évoquer ceux en vogue à cette époque en Californie tels que Big Brother & the Holding Company, Jefferson Airplane ou Creedence Clearwater Revival. Jimi Hendrix jouera "Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band" au Saville Theatre trois jours seulement après la sortie de l'album; une version de cette reprise figure sur "Hendrix Live In The West". Le morceau fut repris par The Inmates en 1987 lors du concert organisé par "Libération" à l'occasion du 20ème anniversaire de l'album "Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band" (1967) qui donna lieu à l'album live des Inmates "Meet The Beatles Live In Paris".
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With A Little Help From My Friends
enregistré les 29 et 30 mars 1967 au studio 2 d'Abbey Road
Ringo Starr: chant, batterie, tambourin / Paul McCartney: piano
John Lennon: cloche de vache / George Martin: orgue Hammond
prise 11 / ingénieurs du son: Geoff Emerick et Richard Lush
Achevée d'écrire dans l'après-midi du 29 mars 1967 chez Paul, cette chanson était destinée à Ringo. Hymne à l'amitié, la chanson repose sur un dialogue de questions-réponses ("Do you believe in a love at first sight?" "Yes, I'm certain that it happens all the time", etc...) dans lequel on ne manqua pas de faire une allusion à la drogue ("I get high with a little help from my friends"). John et Paul terminèrent les paroles en studio, une séance d'enregistrement étant prévue le soir-même à 19 h, et il fallut dix prises. Ce 29 mars fut également le jour où fut prise la photo de la pochette d'album la plus célèbre de l'histoire du rock chez Michael Cooper à Chelsea.
D'abord intitulée "Badfinger Movie".
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Lucy In The Sky With Diamonds
enregistré les 28 février, 1er et 2 mars 1967 au studio 2 d'Abbey Road
John Lennon: chant / Paul McCartney: basse, chant, orgue Lowry
George Harrison: guitare, sitar / Ringo Starr: batterie
prise 8 / ingénieurs du son: Geoff Emerick et Richard Lush
Bien que John Lennon s'en défendit, "Lucy In The Sky With Diamonds" est un des morceaux les plus explicitement allusifs à la drogue; outre les initiales L.S.D., l'ambiance est résoluement psychédélique tant dans le fond - un texte inspiré de l'univers de Lewis Caroll - que dans la forme de superbes arrangements hallucinatoires.
Un matin de début 1967, Julian Lennon montra à son père un dessin de Lucy O'Donnel (voir ci-contre), une camarade de classe et le décrivit comme représentant "Lucy dans le ciel avec des diamants"; l'allusion au L.S.D. serait, du moins selon John, fortuite. Il reste cependant que ce dessin lui inspira une de ces plus belles chansons.
Les archéologues qui découvrirent en 1974 les ossements de ce que l'on considérait alors comme étant les restes des prémices de l'humanité donnèrent le nom de Lucy au supposé ancètre des hommes, le morceau étant diffusé à ce moment-là à la radio.
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A Day In A Life
enregistré les 19 et 20 janvier, 3, 10 et 22 février 1967 au studio 2 d'Abbey Road
John Lennon: guitare Gibson J-160 E, chant, piano / Paul McCartney: basse, piano
Ringo Starr: batterie, tom-tom / George Harrison: congas
(premier violon: Erich Gruenberg / violons: Granville Jones, Bill Monra, Jürgen Hess, Hans Geiger
David Bradley, Lionel Bentley, David McCallum, Donald Weekes, Henry Datyner, Ernest Scott
Sidney Sax / altos: John Underwood, Gwynne Edwards, Bernart Davis, John Meek
violoncelles: Francisco Garro, Dennis Vigay, Alan Dalziel, Alex Nifosi / contrebasses: Cyril McArthur
Gordon Pearce / harpe: John Marson / hautbois: Roger Lord / flûtes: Clifford Seville, David Sanderman
trompettes: David Mason, Monty Mongomery, Harold Jackson / trombones: Raymond Brown
Raymond Premru, T. Moore / tuba: Michael Barnes / clarinettes: Basil Tschaikov, Jack Brymer
bassons: N. Fawcett, Alfred Waters / cuivres: Alan Civil, Neil Sanders / percussions: Tristan Fry)
prises 6 et 7 / ingénieurs: Geoff Emeric, Richard Lush et Phil McDonald
C'est encore un fait divers qui est à l'origine de cette chanson, tout comme "She's Leaving Home"; il s'agit là de l'accident mortel de l'héritier du brasseur Guinness, Tara Browne (photo ci-contre), qui fréquentait le milieu des rock stars, dont les Beatles, et des acteurs. Ceci concerne la partie Lennon du morceau, consistué en fait de deux chansons inachevées, l'autre partie émanant de Paul; celui-ci évoque alors ses souvenirs d'enfance, lorsqu'il se rendait à l'école après avoir fumé une cigarette (les vers "had a smoke" et surtout "I'd love to turn you on" ["j'aimerais bien vous brancher"] furent interprétés comme du prosélytisme explicite pro-cannabis et valurent à la chanson d'être interdite dans plusieurs pays).
Ringo en profite pour prouver qu'il est un batteur inspiré, sa partie étant basée sur des contre-temps d'un niveau technique élevé.
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All You Need Is Love
enregistré les 14, 19, 23, 24 et 25 juin 1967 au studio 3 d'Abbey Road
John Lennon: chant, banjo, clavecin / Paul McCartney: harmonies vocales, contrebasse acoustique, basse
George Harrison: guitare, harmonies vocales, violon / Ringo Starr: batterie / George Martin: piano
(chef d'orchestre: Mike Vickers / premier violon: Sidney Sax / violons: Patrick Halling, Eric Bowie, Jack Holmes / saxophones ténors: Rex Morris, Don Honeywill / trompettes: Stanley Woods, David Mason
trombonnes: Harry Spain, Evan Watkins / flagelhorn: Stanley Woods / accordéon: Jack Emblow)
sorti en single (All You Need Is Love / Baby You're A Rich Man) le 7 juillet 1967
Ce qui allait devenir l'hymne de l' "été de l'amour" est au départ une commande de la BBC pour l'émission "Our World" diffusée en direct dans vingt-six pays de la planète, sans le bloc de l'Est qui se désista in extremis, le 25 juin 1967. Il s'agissait d'illustrer par le biais de ce programme le festival Canadian Expo '67; ce fut la première émission diffusée en Mondovision de l'histoire de la télévision. Il était demandé aux Beatles de composer un morceau simple, d'ampleur universelle dont le refrain pourrait être compris de part et d'autre du globe; Paul proposa "Your Mother Should Know" qui, quoiqu'excellent, ne remplit pas vraiment ces critères, mais c'est John qui eut le dessus avec son projet d' "All You Need Is Love" qui fut composé ce même mois de juin. Ainsi, le soir du 25 juin, le plus grand groupe de la planète jouait son nouveau message d'amour devant quelque quatre cents millions d'humains.
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I Am The Walrus
enregistré les 5, 6, 27, 28 et 29 septembre 1967
John Lennon: chant, piano électrique / Paul McCartney: basse, harmonies vocales
George Harrison: harmonies vocales Ringo Starr: batterie
(violons: Sidney Sax, Jack Rothstein, Ralph Elman, Jack Greene, Andrew McGee
Louis Stevens, John Jezzard, Jack Richards / violoncelles: Eldon Fox, Bram Martin, Lionel Ross
Terry Weil / clarinette: Gordon Lewin / cuivres: Morris Miller, Neil Sanders, Tony Turnstall
choeurs: The Mike Sammes Singers [Peggie Allen, Wendy Horan, Pat Withmore, Jill Utting, June Day
Sylvia King, Irene King, Fred Lucas, George Mallen, John O'Neill, F. Dachtler, Allan Grant
D. Griffiths, J. Smith, J. Fraser])
sorti en single (Hello Goodbye / I Am The Walrus) le 24 novembre 1967
Construit autour de trois mouvements distincts dont en particulier le pont orientalisant, "I Am The Walrus", très bon morceau, est, au niveau du texte, du pur non-sense psychédélique où John s'amuse à inventer des mots et s'efforce de développer tout un imaginaire magique. On ne s'étonnera pas d'apprendre que les deux premiers vers lui sont venus lors d'un trip d'acide. L'idée d'un tel texte lui est venue lorsqu'il apprit que certains textes des Beatles étaient étudiés en cours de littérature. Il trouva là un moyen de faire un pied de nez à ceux qui interprétaient abusivement certains textes.
John donnera une mince explication, propre à alimenter la thèse de la prétendue mort de Paul, sur le morse en question dans "Glass Onion" sur le "Double Blanc" (1968), y chantant: "the walrus was Paul" ("Paul était le morse")...
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Hello Goodbye
enregistré les 2, 19, 20, 25 octobre et le 2 novembre 1967
Paul McCartney: chant, basse, harmonies vocales / John Lennon: guitare, harmonies vocales
George Harrison: guitare / Ringo Starr: batterie
(altos: Ken Essex, Leo Birnbaum)
sorti en single (Hello Goodbye / I Am The Walrus) le 24 novembre 1967
L'assistant de Brian Epstein, Alistair Taylor, demanda un jour à McCartney comment il composait; Paul se mit à l'harmonium et demanda à Taylor de dire l'anthonyme de tout ce qu'il chantait. Ceci donna le texte certes très simpliste de "Hello Goodbye".
On notera - mais ceci doit être une coïncidence - que Sonny Boy Williamson, en bonne compagnie (Otis Spann au piano, Muddy Waters et Jimmy Rodgers à la guitare, Willie Dixon à la basse et Fred Below à la batterie), enregistra en août 1955 "Good Evening Everybody" dont un vers est "Hello, Goodbye".
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The Fool On The Hill
enregistré les 6, 25, 26, 27 septembre et le 20 octobre 1967
Paul McCartney: chant, piano, guitare, flûte à bec / John Lennon: harmonica, guimbarde
George Harrison: guitare, harmonica / Ringo Starr: batterie, maracas
(flûtes: Jack Ellory, Christopher Taylor, Richard Taylor)
Bien que moins connu que la plupart des autres chansons de l'album, "The Fool On The Hill" en est un des multiples chef-d'oeuvres. C'est du McCartney étincellant.
Le sujet en est inspiré par une expérience étrange qu'avaient faite Paul et Alistair Taylor, assistant de Brian Epstein. Tandis que les deux hommes cherchaient Martha, la chienne de McCartney, égarée un matin dans la campagne de Primrose Hill, un étrange personnage, venu de nulle part, vînt à leur rencontre avant de disparaître dans le paysage aussi vite qu'il était apparu, tel un fou sur la colline. Paul souhaitait par le biais de ce morceau mettre à jour la sagesse qui se dégage des fous et dénoncer le jugement hâtif dont ils sont souvent victimes.
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Magical Mystery Tour
enregistré les 25, 26, 27 avril, le 3 mai et le 7 novembre 1967
John Lennon: chant, guitare, harmonies vocales / Paul McCartney: chant, basse, piano
George Harrison: harmonies vocales Ringo Starr: batterie, tambourin
(maracas, tambourin, cloche: Neil Aspinall et Mal Evans / trompettes: David Mason
Elgar Howarth, John Wilbratham et Roy Copestake)
"Magical Mystery Tour" qui donnera par la suite son nom à l'album et au film, est une allusion aux voyages-mystères ("mystery tour") dont la pratique était courante dans la classe ouvrière et qui consistait à partir vers une destination que seul la chauffeur connaissait; tel fut l'idée de base de Paul en voulant réaliser le film; même les membres du groupe ne devaient rien savoir et se laissaient guider par les événements. Le morceau fut composé par McCartney et Lennon, le texte étant issu de suggestions aléatoires de formules anotées par Mal Evans; ainsi, Paul utilisa "satisfaction guaranteed", "trip of a lifetime" ou encore "invitation".
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Lady Madonna
enregistré les 3 et 6 février 1968
Paul McCartney: chant, basse, piano, claquements de mains / John Lennon: harmonies vocales
guitare, claquements de mains / George Harrison: harmonies vocales, guitare, claquements de mains
Ringo Starr: batterie, claquements de mains
(saxophones tenors: Bill Povey, Ronnie Scott / saxophones barytons: Bill Jackman, Harry Klein)
sorti en single (Lady Madonna / The Inner Light) le 15 mars 1968
Inspiré d'un morceau de jazz de Humphrey Lyttelton , "Bad Penny Blues", qu'avait produit George Martin en 1956, "Lady Madonna" est, après l'expérience "Sgt. Pepper", un retour au rock'n roll, avec des accents de Fats Domino. Paul y rend hommage à la maternité; il avait vu dans un magazine africain une photo d'une femme et de son enfant légendée "Mountain Madonna". Ce sera Lady Madonna.
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Hey Jude
enregistré les 29, 30, 31 juillet et le 1er août 1968
Paul McCartney: chant, piano, basse / John Lennon: guitare, harmonies vocales
George Harrison: harmonies vocales, guitare solo / Ringo Starr: batterie, tambourin, harmonies vocales
sorti en single (Hey Jude / Revolution) le 30 août 1968
Il était maintenant admis que le mariage de John et Cynthia Lennon agonisait; le divorce était en cours et, d'ailleurs, John et Yoko vivait ensemble à Montagu Square, à Londres. Paul rendait ainsi souvent visite à Cynthia et Julian, le fils de Lennon, alors âgé de cinq ans, guidé par un élan de compassion et, il est vrai, de gentillesse. C'est lors d'une de ses visites que Paul McCartney eut l'idée de "Hey Jude", au départ "Hey Jules", tandis qu'il s'imaginait un façon d'amoindrir le chagrin de l'enfant, auquel il était attaché.
Le divorce sera prononcé le 8 novembre 1968 et John épousera Yoko Ono le 20 mars 1969.
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Revolution Back In The USSR
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While My Guitar Gently Weeps
enregistré les 25 juillet, 16 août, 3, 5 et 6 septembre 1968
George Harrison: chant, guitares / Paul McCartney: basse, piano, orgue, harmonies vocales
John Lennon: guitare / Ringo Starr: batterie, tambourin, castagnettes
(guitare solo: Eric Clapton)
Avec "Here Comes The Sun", "Something" ("Abbey Road", 1969) et "Taxman" ("Revolver", 1966), "While My Guitar Gently Weeps" est l'un des meilleurs morceaux de George; Harrison, suivant la théorie d'un livre mystique chinois Yi-King "Book Of Changes", avait ouvert un livre au hasard et était tombé sur les mots "gently weeps". Il écrivit son texte à partir de ceci.
Il réussit à convaincre son ami Eric Clapton - qui lui avait d'ailleurs offert "Lucie", l'une des guitares avec lesquelles il joue sur ce titre - à faire le solo; Clapton fut dans un premier temps réticent à être le premier étranger au groupe à jouer de la guitare sur un album des Beatles (n'étant pas d'EMI, Clapton fut rebaptisé pour des raisons administratives Eddie Clayton, du nom du leader du premier groupe de Ringo).
A l'arrivée, "While My Guitar Gently Weeps" est une pure merveille.
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Ob-La-Di Ob-La-Da
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Get Back
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Don't Let Me Down
enregistré les 22, 28 et 30 janvier 1969
John Lennon: chant, guitare / Paul McCartney: basse, harmonies vocales
George Harrison: guitare / Ringo Starr: batterie
(piano électrique: Billy Preston)
sorti en single (Get Back / Don't Let Me Down) le 11 avril 1969
Ce titre est l'illustration même de la vulnérabilité et, en cette période d'addiction d'héroïne, de la paranoïa de John; il y exprime son angoisse d'être abandonné par Yoko et trahi par son entourage. C'est aussi un intense message d'amour et de désespoir que Lennon et les Beatles délivrèrent le 30 janvier 1969 depuis le toît des studios d'Apple dans un concert-happening devenu une icône pour la légende du rock. Le morceau sortira en face B de "Get Back".
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The Ballad Of John And Yoko
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Old Brown Shoe
enregistré les 16 et 18 avril 1969
George Harrison: chant, guitare, orgue / Paul McCartney: basse, harmonies vocales, piano bastringue
John Lennon: harmonies vocales / Ringo Starr: batterie
sorti en single (The Ballad Of John And Yoko / Old Brown Shoe) le 30 mai 1969
Bien que son titre ne laisse pas supposer, il s'agit de religion; George évoque la dualité des choses terrestres et le caractère illusoire du monde rationnel. Le nom du morceau reflète la difficulté pour Harrison à trouver un titre pour ses chansons.
On notera la qualité du solo de guitare, tout en sobriété et en discrétion, mais d'une efficacité rare.
Le morceau sortira en face B de "The Ballad Of John And Yoko".
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Here Comes The Sun
enregistré les 7, 8, et 16 juillet, 6, 11, 15 et 19 août 1969
George Harrison: guitare acoustique Gibson J-200, chant, harmonies vocales
harmonium, synthétiseur Moog, claquements de mains
Paul McCartney: basse, harmonies vocales, claquements de mains
John Lennon: harmonies vocales, claquements de mains / Ringo Starr: batterie, claquements de mains
( altos, contrebasses, piccolos, flûtes, flûtes altos, clarinettes: musiciens de studio)
Harrassé par les déboires liés à Apple, George, un des premiers matins du printemps 1969, se rendit chez son ami Eric Clapton. L'ambiance bucolique et les premiers rais de soleil lui inspirèrent les bouffées de bonheur tellement perceptibles dans le morceau; il composa "Here Comes The Sun" sur un guitare folk de Clapton, dans son jardin à Ewhrust dans le Surrey. George, bien que peu présent par ses compositions sur les albums des Beatles, s'affirme être un très grand mélodiste après les sublimes "While My Guitar Gently Weeps" (où Clapton est également impliqué par le biais de ses talents de soliste), sur le Double Blanc, "Something", sur ce même "Abbey Road" ou encore "I, Me, Mine", sur "Let It Be".
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Come Together
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Something
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Octopus's Garden
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Let It Be
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Across The Universe
enregistré les 4, 8 février 1968 et le 1er avril 1970
John Lennon: chant, guitares / Paul McCartney: basse, piano, harmonies vocales
George Harrison: sitar, tambura, harmonies vocales / Ringo Starr: batterie, maracas / George Martin: orgue Hammond
(choeurs: Lizzie Bravo, Gayleen Pease)
Lizzie Bravo et Gayleen Pease se souviendront longtemps de cette journée du 8 février 1968; en effet, ces deux londoniennes de 16 et 17 ans ont dû croire à un rêve lorsque Paul sortit d'Abbey Road pour les réquisitionner aux choeurs tandis qu'elles stationnaient dans l'espoir d'entre-apercevoir un beatle. Il fallait des choeurs féminins pour "Across The Universe" et personne de ce sexe ne se trouvait dans les studios à ce moment là.
John aimait cette chanson, écrite à l'époque où les Beatles venait de rencontrer le maharishi Mahesh Yogi. Le titre avait été présenti pour être un 45 tours. Ce fut "Lady Madonna".
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The Long And Winding Road
enregistré les 26, 28 et 31 janvier 1969 et le 1er avril 1970
Paul McCartney: chant, piano / John Lennon: basse
Ringo Starr: batterie
(18 violons, 4 violoncelles, 4 altos, 1 harpe, 3 trompettes, 3 trombonnes, 2 guitare, 1 choeur de 14 voix)
La route qu'évoque Paul est la B842 qui mène Kintyre à Campletown, en Ecosse. C'est précisement à Campletown que McCartney avait acheté une maison en 1967 où il avait entrepris lui-même des travaux (voir "Fixing A Hole" sur "Sgt. Pepper" / 1967). C'est en écoutant les arrangements orchestraux que Phil Spector y avait ajouté à son insu et sur demande de John, et voyant que personne n'était décidé à les changer, que Paul décida de quitter le groupe . Il est vrai qu'ils ne sont pas du meilleur goût.